25 janvier 2011

La fin du chliki chliki

La mode étant de posséder une gastro, il a bien fallu que notre petit bout n'y échappe pas. 
Dimanche après-midi donc, Diego étale son repas dans son lit et continue pendant une heure à vomir, bien soutenu et réconforté par ses parents adorés.

Après une diète forcée, on décide d'incriminer encore et toujours cette maudite sucette (tétine ou suçou certains diront). L'idée est donc de s'en débarrasser. Faut dire que depuis qu'il a 4 ans, la pression des grands parents est énorme pour qu'il arrête le tchoupi tchoupa si salvateur. Moi, je laissais dire sans en rajouter mais c'est vrai que de le voir en dehors du lit, tchouquer de la sorte avait souvent l'effet de me rendre dingue. 
 On a donc réussi à lui faire admettre que l'abandon de la sucette l'aiderait à se guérir de l'éternelle rhinite et des toux grasses ou sèches. Et puis il a bien fallu trouver une récompense ou plutôt 3 pour y mettre toutes nos chances : un set d'alphabet pour pâte à modeler, une collection de voitures de l'espace et LE trésor tant évoqué, le sac de billes de papa.

Motivé par l’appât du gain, Diego a réussi sa première nuit sans sucette à mon grand étonnement, la suivante fut plus agitée, le sevrage est difficile. Faut dire qu'auparavant nous avions reconstitué l'alphabet dans toutes les couleurs et organisé la chasse à la sucette maléfique. 5 spécimens furent capturés et mis dans une poche dite poubelle - en réalité cette poche fut cachée en se gardant bien de ne jamais la retrouver, à part en cas d'énorme chagrin.

Le lendemain à la sortie de l'école, sa grand-mère devait lui transmettre le Graal de son père, une collection de billes et boulards glanée au fil de dures compétitions dans la cour du Bon Sauveur. Oui mais voilà qu'il est impossible de mettre la main sur ce sacré Graal, encore probablement un coup tordu de ce grand-père décidément peu sentimental.

Heureusement que les femmes et mères ont toujours une ressource cachée, une petite mallette remplie de perles, mini jouets et quelques billes qui ont fait l'illusion du trésor. 
Mais moi je sais que ce n'est pas le fameux sac, et j'avais tellement envie de retrouver un peu de mon enfance dans les yeux écarquillés de mon héros. 

Sentir dans mes mains la douceur et les blessures de billes légendaires, usées par de longs entrainements, écaillées par quelques boulards disproportionnés. Voir étalé l'éclectisme de formes, de transparence, de couleurs et d'aspect sur le tapis de notre salon avant de me voir étaler à quatre pattes victime d'un pied mal placé, prétexte pour renouer avec les sensations de douleur à la base de l'ongle du pouce après des heures de lancés magiques.

T'inquiète pas Diego, on le fabriquera ton trésor et surtout j'essaierai de conserver ce qui te tient à cœur dans la mesure de l'étroitesse de notre demeure. 

24 janvier 2011

Bananier

Un 31 au vert pour clôturer en beauté une année vraiment pas terrible.
Que 2011 vous apporte santé et bonheur. Aucun sommet n'est inatteignable.