14 février 2011

Flower power

Le sevrage de la sucette a suscité des simagrées ou quelques troubles obsessionnels sur nos têtes.
En effet, les jours qui ont suivi le drame, Diego a entrepris d'organiser sa première exposition de dessin sur le thème de la fleur. Pendant des heures, le soir surtout, il a dessiné, sur des pages de différentes dimensions, des séries de fleurs. Toujours le même graphisme de la marguerite naïve avec, comme seule variante, la couleur. Un soleil venait souvent faire pousser les charmantes demoiselles rangées soigneusement.
Pour exposer son œuvre, il a décollé toutes les illustrations de sa chambre situées à la hauteur de 122 cm afin de récupérer la gomme antistress connue aussi sous le nom de patafix.
Je soupçonne notre satan petit cœur de vouloir soudoyer sa mère avec ses élans bucoliques afin d'obtenir un substitut à la sucette. En effet, quand on interroge l'artiste sur sa motivation, il nous répond que toutes ses fleurs sont destinées à sa maman adorée et que de surcroit à l'école, il  refuse de dessiner des fleurs pour ne pas qu'on se moque de lui, parce que les fleurs c'est réservé aux filles. Je balaie rapidement cette pensée sexiste et l'encourage dans sa démarche à dessiner une fleur pour son Iliana, sa première amoureuse qui porte bien son prénom car grande et affective.
Finalement, la vicieuse gastro du lundi a annulé sa première Saint Valentin. Il y en aura bien d'autres, mais, en attendant, c'est sa mère qui savoure la douce sensation d'être aimée simplement. Ces fleurs-ci ne risquent pas de souffrir de dessèchement, tout comme notre admiration pour ce sorcier des sentiments.