09 mai 2011

Nouvelles de l'école

- Content d'avoir retrouvé tes copains à l'école ?
- Oui
- Tu as vu Maël, il est toujours en soutien ?
- Oui, il était en soutien
- En soutien de quoi, d'abord ?
- En soutien-gorges
- La maman d'Ethan elle a mangé du poison et elle va mourir
- Et bé moi je sais fumer
- Ah bon comment ?
- Et bien tu fais un trois avec ta main, tu le penches et tu fumes.
(Effectivement un trois à l'horizontal ça fonctionne)

L'école de la vie...

20 avril 2011

Dessins

Un des innombrables dessins de fleurs. C'est son leitmotiv, dès qu'un crayon rencontre sa main droite, une fleur apparait et de suite après une autre puis une autre...

Pour le concours de dessin organisé par Playmobil lors de la foire exposition d'Albi, il a bien évidemment dessiné une série de 4 fleurs de 4 couleurs différentes pendant que d'autres dessinaient des Playmobils je suppose.
Dessiné après avoir vu le premier épisode de Star Wars. Il était tellement fier de voir un film de grands. J'avoue avoir été un peu impatient, il est encore bien petit pour ce genre d'épopée. Il a eu peur des robots bizarrement, alors que j'avais des craintes sur le visage terrifiant de Dark Maul ou les explosions de modules (c'est quand même un film de guerre).

Et voici d'après l'auteur, un magasin de bouches :-)
Il est célèbre ce magasin, je crois même qu'Emmanuelle Béart est une ancienne cliente.
Les hommes sans corps font bien marrer Diego. 
On retrouve aussi un lot de bouches non utilisées, ainsi qu'une tête vide et une jambe en kit.

Dialogues

Des tranches de vie brutes :
Diego en parlant de mes parents : "Tes parents, ils sont vieux"
Sandra : "Et Papa, il est vieux ?"
Diego : "Non il est périmé" (à l'aube des 40 ans, ça fait plaisir)
La fin du monde, c'est quand ? (euh... en 2012 ?!)
Diego : "L'équipe de France contre l'Espagne, c'est qui qui gagne ?"
Moi : "Et bé, l'Espagne à coup sûr"
Diego : "Pourquoi ?"
Moi : "Et bien parce que l'Espagne est championne d'europe et championne du monde en titre ?"
Diego : "Et la France ?"
Moi : "Elle a gagné en 98"
Diego : "Oula, 98 c'est beaucoup ça"
Moi : "Et oui c'était il y a longtemps"
Diego : "Et ils ont gagné 98 à combien ?" (j'imagine bien la version longue pénible "Et 1 et 2 et 3 et 4 et 5... et 98 - 0")
On n'a pas fini de se marrer, mais il faut faire attention de ne pas se moquer car la susceptibilité n'est jamais loin.

L'apéroisme

L'année dernière, chaque dimanche soir, après avoir laissé au repos notre douce et tendre, nous avions pris l'habitude de se préparer un apéro complet entre mecs. De la préparation à la dégustation on a, comme ça, traversé cette épreuve. Depuis, c'est devenu le rituel du dimanche soir. Apéro en musique pour terminer la semaine en beauté.
Diego est vraiment fan de ces petits moments où tout se mélange, le saucisson Michaël Jackson, le chip wasabi bien trop fort pour ses jeunes papilles, l'olive d'Ivan, la cacahuète à déshabiller, le cube à questions trop faciles... On peut manger avec les doigts, manger ce qu'on veut, et profiter ainsi de bons moments avant d'affronter la dure réalité du lundi matin.

21 mars 2011

Réchauffement climatique, que sais-je ?


Cette année, l'éternelle mappemonde de MSF a fini patafixée dans la chambre de Diego. 
"- C'est où le pays où il y a des tremble terre" fut la première question qui devait lui bruler les lèvres tellement elle fut spontanée.
"- C'est le Japon et ça se trouve ici" en pointant du doigt la minuscule étendue de terre, étonné par l'intérêt que suscite l'objet. Je comprends vite qu'il a dû assister, comme beaucoup, aux images cruelles télévisuelles.
"- Oh ! les pauvres" se lamente Diego en imitant les grands et de rajouter bien évidemment. "Et pourquoi il y a des tremble terre ?"
Je n'avais pas bossé les "Que sais-je", pris sur le fait, je réponds simplement. "On dit des tremblements de terre et parce que... on n'y peut rien, c'est comme ça".
C'est idiot comme réponse surtout que ça n'encourage pas à poser d'autres questions. Mais bon, la seule excuse est une fatigue et un refus d'essayer de trouver une explication facile à comprendre.
Et lui de me rétorquer aussi sec :
"- C'est parce qu'elle a froid la terre."
Je comprends mieux pourquoi il disait tremble terre, le manque d'explications renforcé par ma réponse laconique ont finit par figer son opinion sur une raison fort probable.


14 février 2011

Flower power

Le sevrage de la sucette a suscité des simagrées ou quelques troubles obsessionnels sur nos têtes.
En effet, les jours qui ont suivi le drame, Diego a entrepris d'organiser sa première exposition de dessin sur le thème de la fleur. Pendant des heures, le soir surtout, il a dessiné, sur des pages de différentes dimensions, des séries de fleurs. Toujours le même graphisme de la marguerite naïve avec, comme seule variante, la couleur. Un soleil venait souvent faire pousser les charmantes demoiselles rangées soigneusement.
Pour exposer son œuvre, il a décollé toutes les illustrations de sa chambre situées à la hauteur de 122 cm afin de récupérer la gomme antistress connue aussi sous le nom de patafix.
Je soupçonne notre satan petit cœur de vouloir soudoyer sa mère avec ses élans bucoliques afin d'obtenir un substitut à la sucette. En effet, quand on interroge l'artiste sur sa motivation, il nous répond que toutes ses fleurs sont destinées à sa maman adorée et que de surcroit à l'école, il  refuse de dessiner des fleurs pour ne pas qu'on se moque de lui, parce que les fleurs c'est réservé aux filles. Je balaie rapidement cette pensée sexiste et l'encourage dans sa démarche à dessiner une fleur pour son Iliana, sa première amoureuse qui porte bien son prénom car grande et affective.
Finalement, la vicieuse gastro du lundi a annulé sa première Saint Valentin. Il y en aura bien d'autres, mais, en attendant, c'est sa mère qui savoure la douce sensation d'être aimée simplement. Ces fleurs-ci ne risquent pas de souffrir de dessèchement, tout comme notre admiration pour ce sorcier des sentiments.

25 janvier 2011

La fin du chliki chliki

La mode étant de posséder une gastro, il a bien fallu que notre petit bout n'y échappe pas. 
Dimanche après-midi donc, Diego étale son repas dans son lit et continue pendant une heure à vomir, bien soutenu et réconforté par ses parents adorés.

Après une diète forcée, on décide d'incriminer encore et toujours cette maudite sucette (tétine ou suçou certains diront). L'idée est donc de s'en débarrasser. Faut dire que depuis qu'il a 4 ans, la pression des grands parents est énorme pour qu'il arrête le tchoupi tchoupa si salvateur. Moi, je laissais dire sans en rajouter mais c'est vrai que de le voir en dehors du lit, tchouquer de la sorte avait souvent l'effet de me rendre dingue. 
 On a donc réussi à lui faire admettre que l'abandon de la sucette l'aiderait à se guérir de l'éternelle rhinite et des toux grasses ou sèches. Et puis il a bien fallu trouver une récompense ou plutôt 3 pour y mettre toutes nos chances : un set d'alphabet pour pâte à modeler, une collection de voitures de l'espace et LE trésor tant évoqué, le sac de billes de papa.

Motivé par l’appât du gain, Diego a réussi sa première nuit sans sucette à mon grand étonnement, la suivante fut plus agitée, le sevrage est difficile. Faut dire qu'auparavant nous avions reconstitué l'alphabet dans toutes les couleurs et organisé la chasse à la sucette maléfique. 5 spécimens furent capturés et mis dans une poche dite poubelle - en réalité cette poche fut cachée en se gardant bien de ne jamais la retrouver, à part en cas d'énorme chagrin.

Le lendemain à la sortie de l'école, sa grand-mère devait lui transmettre le Graal de son père, une collection de billes et boulards glanée au fil de dures compétitions dans la cour du Bon Sauveur. Oui mais voilà qu'il est impossible de mettre la main sur ce sacré Graal, encore probablement un coup tordu de ce grand-père décidément peu sentimental.

Heureusement que les femmes et mères ont toujours une ressource cachée, une petite mallette remplie de perles, mini jouets et quelques billes qui ont fait l'illusion du trésor. 
Mais moi je sais que ce n'est pas le fameux sac, et j'avais tellement envie de retrouver un peu de mon enfance dans les yeux écarquillés de mon héros. 

Sentir dans mes mains la douceur et les blessures de billes légendaires, usées par de longs entrainements, écaillées par quelques boulards disproportionnés. Voir étalé l'éclectisme de formes, de transparence, de couleurs et d'aspect sur le tapis de notre salon avant de me voir étaler à quatre pattes victime d'un pied mal placé, prétexte pour renouer avec les sensations de douleur à la base de l'ongle du pouce après des heures de lancés magiques.

T'inquiète pas Diego, on le fabriquera ton trésor et surtout j'essaierai de conserver ce qui te tient à cœur dans la mesure de l'étroitesse de notre demeure. 

24 janvier 2011

Bananier

Un 31 au vert pour clôturer en beauté une année vraiment pas terrible.
Que 2011 vous apporte santé et bonheur. Aucun sommet n'est inatteignable.